vendredi 10 septembre 2010

Vous avez dit judogi ?

Vous connaissez un peu le judo ? Vous savez ce sport que l’on voit parfois à la télévision lors des Jeux Olympiques, avec ces gars en peignoir (judogi) qui se jettent parterre sur un grand carré centrale et sa superstar historique française David Douillet. Même s’il est difficile d’être au
courant de toute l’actualité sportive, il se peut que ce matin vous ayez jeté un coup d’œil à la une de L’Equipe : « ExtraORiner ». En gros plan Teddy Riner qui, à seulement 21 ans, peut vanter quatre médailles de champion du monde (la première en 2007 à l’âge de 18 ans) et qui est très bien parti pour remporter une cinquième médaille lundi dans ces championnats du monde de judo à Tokyo (!) – toutes catégories, la médaille d’hier était dans la catégorie des +100 Kg.
Ainsi, pour un jour, si ce n’est plus (au moment même où est rédigé cette article Lucie Decosse vient de remporter son deuxième titre mondial),


La une de L'Equipe du 10 septembre 2010, Teddy Riner remporte son quatrième titre mondial. "Du jamais vu dans l'histoire du judo pour un garçon de cet âge-là.".





Au-dessus, Lucie Ducosse, premier tit
re mondial en -70Kg (image L'Equipe.fr).
l’attention du monde sportif ne sera pas concentrer seulement sur la Formule 1, les matchs de football des différents championnats européens, mais sur un autre sport, moins connu comme le judo. Cela nous pousse ainsi à apprendre ses valeurs sportives, à apprécier un champion comme Teddy Riner qui nous transmet ces mêmes valeurs, en plus de la publicité qu’il procure au judo par ses excellents résultats. Voilà le modèle que nous cherchons, un personnage par son attitude exemplaire aussi bien au-dedans qu’en dehors de l’arène – ce dernier étant un aspect qui est négligé chez certains sportifs de nos jours, et l’actualité récente en est la preuve. Les champions, les vrais, transmettent une passion, un engouement, un exemple aux jeunes, à tout un pays. Dans notre vie nous suivons tous un modèle, nous avons tous une idole, ces champions l’incarnent et nous guident au travers de nos actions, toute notre vie peut-être, même si on ne l’avoue(ra) pas toujours. Teddy Riner et David Douillet à Pékin en 2008 (image L'Equipe.fr).
Tout cela nous permet de découvrir le judo, ce terme d’origine japonaise qui signifie la « voie de la souplesse ». Quelle expression étrange, pour un art martial et sport de combat. L’idée principale serait d’utiliser la force de son adversaire pour le battre, de la même façon que la neige peut faire casser une grosse branche, alors que la branche plus souple se pliera sans se rompre. Le Kodokan, l’école de judo fondée par Jigoro Kano en 1882, propose aux judokas un développement physique, moral et spirituel. En plus d’être un sport, le judo a des vertus spirituelles qui permettent de renforcer le cœur et l’esprit pour agir justement dans la société. On apprend aussi le respect et la gratitude envers autrui pour pouvoir s’entraider dans l’optique d’améliorer le monde. Il incite à une recherche constante et dynamique de de perfection. C’est le parfait exemple d’enseignement spirituel et moral qui permet de forger les esprits des jeunes. C’est pourquoi, au Japon, les parents poussent leurs enfants à pratiquer du judo dans le but de les discipliner ou voir même à surmonter leurs peurs. C’est le sport le plus médiatisé, avec le sumo, au pays du Soleil-Levant, et leurs stars Ryoko Tani (double championne olympique et septuple championne du monde), ou encore Tadahiro Nomura (trois médailles d’or consécutives aux JO) nourrissent la fierté du pays, et permettent de comprendre la leadership du pays dans ce sport. Mais un certain Riner semble jouer les troubles fêtes…

En vous renseignant sur ce sport vous apprendrez que l’expression battre quelqu’un « sur ippon » signifie obtenir le score le plus élevé pour un combattant lors d’une compétition. Vous ferez connaissances avec les grandes stars du judo telles que Hitoshi Saito, Yasushiro Yamashita ou le néerlandais Anton Geesink qui fut le premier à briser l’hégémonie nippone. Vous verrez que le judo véhicule huit valeurs indispensables qui s’imbriquent les unes dans les autres pour édifier une formation morale sans lesquelles on ne peut le pratiquer. Ainsi, lorsque vous voyez Thomas Voeckler endosser le maillot jaune vous voulez tout de suite allez faire du vélo et acheter son maillot, une passion irrésistible à faire de la course à pied vous prend en voyant les exploits de Kenenisa Bekele. Qui vous dit que vous n’ayez pas envi un jour de porter un peignoir, pardon, un judogi ?

Plus d’informations allez sur le site de la Fédération française de judo.
Jigoro Kano dans la photo.

dimanche 23 mai 2010

Toulouse, quatrième !


Le Stade Toulousain a remporté samedi sa quatrième coupe d'Europe (après 1996, 2003 et 2005) aux dépens du Biarritz Olympique 21-19.
Le Stade de France était chauffé à blanc samedi pour cette quinzième finale franco-française de la H-cup.
Après une partie assez équilibrée en première mi-temps, 12-9 pour Toulouse, les Biarrots ont bu la tasse en début de seconde période suite à deux drops et une transformation de David Skrela (53e, 55e et 68e).
On voyait mal alors le club de Serge Blanco revenir dans la partie à l'orée de la soixante-dixième minute tant le BO était dominé, notamment par une mêlée stadiste quasiment impeccable. L'espoir revint cependant du côté du stade Anoeta où un écran géant avait été installé pour l'occasion. En effet, à la 73e minute de la rencontre, un éclair collectif traverse le stade de France sur 70 mètres! Mignardi s'infiltre, passe à Ngwenya, le trois quart aile américain fixe puis transmet à Hunt qui va réduire le score entre les perches! 17-21 puis 19-21 après la transformation de Valentin Courrent. Les sept dernières minutes s'annoncent longues pour des Toulousains soudain moins confiants.
Rien ne sera cependant marqué jusqu'à la 80e minute malgré une grosse pression des Basques. Pour la deuxième fois de son histoire après la défaite face au Munster en 2006, Biarritz échoue aux portes d'un premier sacre européen.


Salut champion!
En ce samedi après-midi de mai s'est tournée une page de plus dans l'histoire du Stade Toulousain non seulement du fait que celui-ci a glané une quatrième H-cup mais aussi parce que ce fut certainement la dernière fois qu'on a aperçu Jean-Baptiste Elissalde en tant que joueur de rugby. Le demi de mêlée aux 35 sélections en équipe de France a exprimé le souhait de mettre, à 33 ans, un terme à sa carrière après une saison gâchée par des blessures (mollet, adducteurs). « Je vais déjà profiter du titre et partir deux semaines avec les Barbarians britanniques pour mettre fin à une carrière qui a été au dessus de mes espérances ». Celui qui était arrivé sur les bords de la Garonne en 2002 en provenance de la Rochelle a été barrée cette saison à son poste par l'excellent néo-zélandais Byron Kelleher ce qui n'enlève rien à une carrière ponctuée par trois tournois des six nations (2004, 2006 et 2007), deux titres de champion d'Europe (2005, 2010) et un championnat de France (2008). La saison prochaine, Elissalde pourrait intégrer le staff des rouges et noirs en tant qu'entraîneur des arrières. Une façon de remercier le meneur de jeu du club pendant près de huit ans.

Signé Jorge.


"LE RECIDIVISTE" - Lors du GP de Jerez, Jorge Lorenzo (Yamaha) avait donné une leçon à tous ses rivaux en offrant un spectacle magnifique et en doublant Dani Pedrosa (Honda). Aujourd'hui, à Le Mans, il était derrière son coéquipier Valentino Rossi qui arrive à maintenir sa position avant de se faire rattraper. Et cette fois, Rossi l'a avoué, ce n'est pas sa douleur à l'épaule qui l'a relégué à 9 points de l'espagnol au classement général. Randy de Puniet termine 6ème, et il faut noter surtout l'abandon de Stoner (Ducati), le deuxième sur les trois premiers GP. En 125, victoire de Pol Espargaro (Derbi) et en Moto 2, Toni Elias (Moriwacki)
1
Jorge LORENZO
70
2
Valentino ROSSI
61
3
Andrea DOVIZIOSO
42
4
Daniel PEDROSA
40
5
Nicky HAYDEN
39
6
Randy DE PUNIET
26
7
Marco MELANDRI
21
8
Marco SIMONCELLI
16
-
Colin EDWARDS
16
10
Hector BARBERA
15

samedi 22 mai 2010

Interesque !


SANS REGRETS - Sans regrets ? Qui ? Le Bayern Munich bien sûr! Pourquoi? Tout simplement parce qu'un club nommé FC Internazionale Milano a montré que c'est actuellement le meilleur club européen, ce qui n'est pas rien... Début de finale de Champions League mesuré, avec deux équipes qui ne prennent pas de risques en défense, et l'équipe allemande qui essaye de faire le jeu avec quelques crépitements qui viennent chatouiller la défense milanaise. Mais cela n'empêche pas à l'Inter de se rendre dangereux, notamment avec Wesley Sneijder. Bref, ceux qui pensaient à une Inter en catenaccio n'avaient pas tout saisis.

IL "PRINCIPE" - Après trente minutes de jeu, la possession de balle bavaroise dépasse les 60%. Même pas le temps de songer aux statistiques, à la 35ème minute de jeu, Julio César réalise une passe parfaite pour la tête de Diego Milito qui donne parfaitement le ballon pour Sneijder. Ce dernier lui rend la monnaie de la meilleure des façons pour permettre au Prince Milito d'inscrire son 29ème but de la saison. Et comme les nombres tout rond sont plus faciles à retenir, à la 70ème minutes, Samuel Eto'o donne le ballon à Milito, qui cette fois va fixer Van Buyten, toujours sur son pied droit, et avec un réalisme pur inscrit son deuxième but: 30. Il n'y a pas de jeu pour les Allemands.


45 - Comme les années d'attente depuis la dernière Champions League lors du doublé historique en 1964 et 1965 sous la période Herrera. Alors c'était le père du président Massimo Moratti qui avait soulevé la coupe. Depuis, il y a eu le 5 mai 2002, une longue attente, mais enfin une consécration magistrale, en réitérant la triplete réalisée par le Barcelone l'année dernière. On peut saluer aussi la bravoure d'un capitaine exemplaire comme Javier Zanetti, 15 ans à l'Inter qui représente l'âme de cette équipe ! Maradona, sans rancunes? Et déjà en cette - longue - soirée nerazzurra, on pense déjà futur pour Milito et Mourinho. Ce dernier a su marqué de son emprunte un jeu monstrueux qui est celui de l'Inter, avec une véritable défense de fer. Cela étonnera plus d'une personne, mais cette fois José Mourinho était ému. Certains diront, c'était Mourinhesque !

José Mourinho (en haut) et le président de l'Inter, Massimo Moratti (en bas) soulevant la coupe aux grandes oreilles.

14ème étape Giro d'Italia - Ferrara/Asolo (205km)

ANTIPASTO - L'étape d'aujourd'hui n'était qu'une dégustation avant le terrible et redouté Monte Zoncolan de la 15ème étape qui part de Mestre et parcourant 222 km. Cette 14ème étape était pratiquement divisée en deux parties, avec une les premiers 120 km de plaine, pour ensuite annoncer une montée de 20 km, le Monte Grappa, avec une moyenne de 7,9% (max. 14%), et les derniers 40 km qui étaient destinés aux professionnels des descentes! L'étape appelait Vincenzo Nibali (Liquigas), peut être le meilleur dans la matière parmi les concurrents.Départ à Ferrara.

ET VINCENZO ARRIVA - A 5km de l'arrivée sur le Monte Grappa, le groupe explose, avec Nibali qui arrive à casser les jambes de ses adversaires. C'est un moment crucial de la course où Evans (BMC Racing), Scarponi (Androni - Diquigiovanni) et le duo Liquigas, Basso et Nibali arrivent à prendre une avance conséquente sur Vinokourov (Astana) et Sastre (Cervélo). Ces deux derniers n'arrivent pas à suivre le rythme du quartet en tête et perdent progressivement plusieurs secondes. Une fois passé le GPM, la descente favorise Nibali qui arrive à prendre une avance d'environ 30" sur le groupe de poursuivants. Pendant ce temps Vinokourov passe le Monte Grappa après 1'08". On atteint des vitesses arrivant à 80 km/h, et Nibali se distinguent dans cette épreuve - on se souvient d'un excellent Paolo Savoldelli (vainqueur du Giro 2002 et 2005), désormais commentateurs du Giro sur les motos, surnommé "il Falco" (faucon), car il parvenait à creuser de grands écarts en descente grâce à sa technicité.
Vincenzo Nibali.
FINAL EN CHRONO - Les 10 derniers kilomètres sont une chrono, avec Nibali qui parvient à tenir tête à Evans et Scarponi, Basso ne faisant que les suivre. Entre temps, Sastre n'a pas pu suivre le rythme de Vinokourov en descente, même s'il ne parvient pas à grappiller beaucoup de temps à Nibali, et attend un petit groupe composé par Arroyo (Caisse d'Epargne), Cunego (Lampre), Wiggins (Garmin)et Tondò Volpini (Cervélo). Nibali gagne l'étape (bonus de 20"), derrière à 23" seconde Basso chipe la deuxième place à Evans et Scarponi. Vinokourov termine à 1'33'', tandis que le groupe Sastre arrive à 2'25'' avec parmi eux David Arroyo qui devient le nouveau maillot rose.

CLASSEMENT QUI REPREND FORME - Après la chaotique 11ème étape, entre Lucera et l'Aquila, qui avait vu les Bigs du classement perdre plus de 12', cette étape semble remettre progressivement les choses en ordre, avec un coup de maître de Sastre pour revenir dans le top 10. Nibali revient dans le haut du classement mais à 6' de l'espagnol maillot rose. Et nous sommes seulement avant le Monte Zoncolan. L'étape de demain est encore plus difficile qu'elle l'est par nature. Découvert en 2003, le Monte Zoncolan est entré dans les coeurs des passionnés du cyclisme après le Mortirolo. Si d'habitude il n'y a que cette montagne à escalader, lors de la 15ème étape, les coureurs devront faire face à trois GPM : Sella Chianzutan (955 m – km 143,6), Passo Duron (1069 m – 182,8) avec des passages à 18%, et Sella Valcalda (958 m – km 202) avant d'arriver à Ovaro qui marque l'entrée des Enfers. Considérée comme la montée la plus difficile d'Europe, le Monte Zoncolan c'est 10 km à 12% de moyenne, et des pointes à 22%. Si l'étape d'aujourd'hui a fait du rangement, on n'ose imaginer demain !
Monte Zoncolan

vendredi 21 mai 2010

Les Affaires reprennent !



Landis, le retour
Floyd Landis a lancé une véritable bombe – une de plus serait-on tenté de dire - dans le milieu du cyclisme jeudi par ses révélations, un genre de bombe dont le milieu de la petite reine a eu le mauvais goût se s'habituer depuis une douzaine d'années. « Je veux être en paix avec ma conscience » a lancé l'ancien éphémère vainqueur du Tour de France dans un interview accordée au Wall Street Journal. Le coureur américain a, dans des mails envoyés à divers officiels du cyclisme dont Stephen Johnsson (ndlr: le président de la Fédération américaine de cyclisme), avoué s'être dopé systématiquement entre 2001 et 2004 alors qu'il n'était encore qu'un lieutenant d'Armstrong au sein de l'US Postal, dirigée à l'époque par Johan Bruyneel. Floyd Landis a aussi précisé avoir eu recours à ces moyens illicites alors qu'il courrait pour l'équipe Phonak lors des saisons 2005 et 2006. Sous les couleurs de l'équipe suisse, il avait remporté le Tour 2006 avant d'être déclassé suite à un test anti-dopage positif. De ce Tour de France, reste dans la mémoire collective la seizième étape entre Bourg-d'Oisans et la Toussuire durant laquelle l'américain perdit près de quatre minutes avant de s'échapper seul, le lendemain, et de refaire une partie de son retard. Une remontée fulgurante due selon lui à quelques verres de Whisky ingurgités la veille... . C'est en réalité au cours de cette étape que le contrôle positif a eu lieu. Cette édition 2006 a ainsi fait oublier le véritable vainqueur de la Grande Boucle, l'espagnol Oscar Perero Sio, certainement le lauréat le moins connu de ces dernières années.

Landis balance!
Par ailleurs, ce qui donne la plus grande importance à ces déclarations – qu'on apprenne que Floyd Landis se dopait depuis 2001 n'est pas réellement une surprise – réside dans les allégations de l'ancien vététiste sur certains de ses compatriotes. Landis indique que c'est Bruyneel et Armstrong qui lui auraient permis de se familiariser avec le dopage.

Extraits
« Pendant nos entraînements, Armstrong m'a expliqué longuement qu'avec le nouveau test de dépistage de l'EPO, il fallait passer aux transfusions sanguines .
2002. J'ai été initié à la façon d'utiliser des patches de testostérone par Johan Bruyneel pendant le Dauphiné libéré en juin, après quoi j'ai volé en hélicoptère avec M. Armstrong de la ligne d'arrivée, je crois Grenoble, à Saint-Moritz en Suisse où on m'a remis une boîte de patches 2,5 mg en présence de sa femme. A peu près une semaine plus tard, le Dr Ferrari (ndlr: médecin de nombreux sportifs de renom, il a été condamné à un an de prison avec sursis pour des affaires de dopage puis blanchi en appel, en 2006) m'a fait une extraction d'un quart de litre de sang qui devait m'être transfusé plus tard pendant le Tour de France
2003. Durant ce Tour de France, j'ai été témoin que ,George Hincapie, Armstrong, Rubiera et moi-même avons reçu des transfusions sanguines. Cette année-là, on m'a demandé de courir la Vuelta pour supporter Heras et, en août, entre le Tour et la Vuelta, de prendre de l'EPO pour augmenter mon hématocrite. Johan Bruyneel m'a donné comme instruction d'aller chez Lance (à Gérone en Catalogne) et de récupérer de l'EPO auprès de lui ».


Dans d'autres courriels, il aurait aussi mentionner les noms de Levi Leipheimer et de David Zabriskie. Deux anciens coéquipiers de Lance Armstrong qui composaient le train bleu de l'US Postal.
Le Wall Street Journal précise dans son article qu'il a cherché à joindre Lance Armstrong, ce dernier n'a cependant pas souhaité réagir.
Floyd Landis, aujourd'hui âgé de 34 ans, évolue dans la modeste équipe de troisième division Bahati Foundation. Alors ces déclarations, revanche ou vérité?

mardi 18 mai 2010

Finales de Conférences NBA - BOSTON/ORLANDO - LAKERS/SUNS


BRYANT ET LES LAKERS - Vous serez (peut-être) étonné si l'on vous annonce que Kobe Bryant a inscrit, pour la onzième fois, 40 points en finale de Conférence Ouest face aux Phoenix Suns. Et pourtant, Bryant n'était pas arrivé dans les meilleures conditions, il avait dû se faire ponctionner du liquide dans le genou droit en début de semaine. Une "opération" qu'il avait déjà subie quelques fois dans la saison. Vous serez (peut-être un peu plus) étonné si l'on vous annonce que c'est le sixième match consécutif que Bryant inscrit plus de 30 points, c'est une première en quatorze ans de carrière ("seulement" cinq matchs consécutifs en 2003, 2008 et 2009). A cela vous ajouté Ron Artest (14 points) et Pau Gasol (21), et vous désintégrez la défense des Suns. Ces derniers n'ont pu se démarquer que par le jeu de Steve Nash (13 points, 4 rebonds, 13 passes) et Amare Stoudemire (23 points, 3 rebonds, 2 passes), ce qui n'est pas suffisant. Ainsi, Los Angeles remporte le premier jeu 128-107.

DECISIFS - Il ne faut pas oublier cependant le rôle de Lamar Odom qui inscrit un double double (19 points, 19 rebonds) en partant du banc. Shannon Brown et Jordan Farrar permettront aux Lakers d'arriver à 28 points d'avance à 6'50'' de la fin. C'est simple, pour l'entraîneur de Phoenix, Alvin Gentry, "Los Angeles a joué l'un de ces meilleurs matchs des playoffs"

WEST TO EAST - Côté Atlantique, Boston surprend encore, après s'être débarrassé de Cleveland en demi-finale de conférence, les Celtics s'imposent 92-88 face aux Magics, leur infligeant ainsi leur première défaite après 14 victoires en playoff. Bref, mardi soir Orlando doit changer de rythme s'ils ne veulent pas se présenter en Massachussets mené deux jeux à zéro.

lundi 17 mai 2010

Barcelona champion d'Espagne




"PEP TEAM" - La Pep Team, voilà comment les Espagnols surnomment le FC Barcelone, en effet, Barcelone est "guardiolana". Après deux ans seulement aux commandes de l'équipe catalane, Josep Guardiola i Sala, Pep pour les intimes, a permis à son équipe de remporter une triplete historique (Liga, Coupe du Roi et Champions League), pour ensuite enchaîner cette saison avec la Supercoupe d'Europe, Supercoupe d'Espagne et le Coupe du Monde des clubs. Total: six trophées pour une année exceptionnelle. Mercato d'été historique si on peut se permettre avec l'échange Ibrahimovic -Eto'o; 650 km plus loin Madrid s'accapare Cristiano Ronaldo et Kaka'. La Liga devient le centre du monde footballistique. Ceci rend encore plus difficile de se répéter... Il suffit de demander, et Barcelone par son jeux qui a su enchanter le monde entier ne trahit pas! Malgré un début de saison un peu titubant, l'équipe arrive à son vingtième titre de son histoire, pour un championnat qui a été créé en 1929 (gagné par le FC Barcelone soit dit en passant) ! Unique déception des catalans, sans doute la défaite, qui brûle encore du Camp Nou, face au catenaccio mourinhesque auquel ils ont du faire face en demi finale de Champions League mettant en exergue ainsi les limites du jeux des blaugranas.

UNE LIGA A DEUX VITESSES - Les chiffres sont éloquents: Barcelone 99 points, Real Madrid 96 points, sur 114 possibles! Barcelone n'a perdu qu'une fois, pour six matchs nuls en trente huit journées de championnat. Tout de suite après, il y a le "Real Madrid des 216 millions et des poussières" de mercato qui n'aboutit à aucun titre, mais qui maintient (presque) le rythme barcelonais (1-1 face à Malaga qui se maintient). Et derrière, très loin derrière, à vingt cinq longueurs on trouve le FC Valencia qui termine à 71 points. La Liga a beau être le meilleur championnat après la Premier League, il n'empêche qu'il manque d'un cruel suspens, c'est une championnat à deux vitesses. C'est la remarque principale que l'ont peut faire - les Espagnols aussi. FC Sevilla (63 points) aura droit aux préliminaires de Champions League et les deux qualifiés pour l'Europa League sont : Real Majorque (62 points) et Getage (58 points). Real Valladolid (battu par Barcelone 4-0 lors de la dernière journée) Tenerife et Xerez sont relégués.

MESSI TOTAL - Comment ne pas parler de Barcelone, sans parler immédiatement de Lionel Messi. 34 buts marqués pour 35 matchs joués, avec une moyenne de 0,97 buts par match. Total de la saison 47, ce sont les mêmes chiffres que ceux d'un certain Ronaldo lors de la saison 1997. Si le Ballon d'or France Football du génie argentin était une formalité l'année dernière, que dire pour cette année ? La Coupe du Monde sera le meilleur moyen de décider...

Equipe de France:Les vingt-quatre attendus?



Raymond Domenech a annoncé lundi un peu avant midi la liste des 24 joueurs français retenus pour le stage de Tignes à défaut des 23 du mondial. En effet, une interrogation subsiste encore quant à la participation ou non de William Gallas à la coupe du monde en Afrique du Sud. Ainsi, un défenseur ou un milieu de terrain pourrait quitter le groupe en cas de maintien du défenseur d'Arsenal. Dans ce cas, le défenseur central de Bordeaux Marc Planus ou un milieu de terrain comme Abou Diaby pourrait en faire les frais. Tout dépend de la place qu'entend faire jouer le sélectionneur national à Jérémy Toulalan, en milieu de terrain ou, de façon plus atypique, en charnière centrale.
Excepté cela, la non-sélection de Mickaël Landreau peut surprendre. Le portier du LOSC, à 31 ans, est un gardien expérimenté qui a déjà connu la place de troisième gardien lors de la coupe du monde 2006. Cela aurait pu faire pencher la balance de son côté puisque, comme l'a précisé Lionel Charbonnier récemment sur L'équipe.fr, le troisième gardien doit être un leader expérimenté, quasiment un second entraîneur des gardiens. Toutefois, le choix de Carasso est respectable étant donné la saison plus qu'honorable du dernier rempart des Girondins de Bordeaux. Cependant, c'est le choix de Mickaël Landreau en tant que quatrième gardien qui interpelle le plus. Pourquoi choisir un gardien chevronné plutôt qu'un portier plus jeune tel que Stéphane Ruffier - qui comprendrait certainement mieux de ne pas être retenu- alors que l'on sait qu'on ne le gardera pas? C'est ici visiblement une autre erreur non pas tant du point de vue sportif mais plutôt sur le plan humain après celle qui a vu Patrick Vieira ne pas être prévenu personnellement par le sélectionneur tricolore pour lui signifier sa non-sélection malgré ses 107 capes en équipe de France.
Les autres « non-conservés » sont semble-t-il plus logiques comme le jeune Yann Mvila qui s'attendait quelque peu à ne pas voir l'Afrique du Sud. Le choix de Mathieu Valbuena en lieu et place d'Hatem Ben Arfa paraît lui aussi justifié étant donné la plus grande régularité du premier cité.
Reste à savoir dans quel état se présenteront des joueurs comme Thierry Henry ou Franck Ribéry le 11 juin prochain face à l'Uruguay, un match qu'il ne faudra surtout pas brader comme l'a déjà rappelé l'avant-centre de la Céleste Diego Forlan par sa prestation avec l'Atlético Madrid en finale de l'Europa League. Plus de précisions le 1er juin prochain avec la liste définitive des 23 tricolores retenus.

dimanche 16 mai 2010

Bordeaux, et maintenant ?


Les Girondins de Bordeaux ne seront donc pas européens l'année prochaine. Sixièmes d'un championnat de Ligue 1 indécis jusqu'à la fin pour l'octroi des places européennes, les Bordelais se sont littéralement effondrés après la trêve, une trêve où la plupart des observateurs voyaient l'équipe de Laurent Blanc titrée en mai alors que celle-ci était encore engagée sur tous les tableaux – coupe de la ligue, ligue des champions, championnat.
Pourtant, le président Triaud devra rapidement évacuer la frustration et la déception ressentie suite à cette difficile fin de championnat. Il est clair que Bordeaux arrive à la fin d'un cycle avec les départs confirmés de Chamakh et de Blanc mais aussi peut-être de Trémoulinas, le latéral gauche plairait en effet beaucoup du côté de Tottenham. Quant à Gourcuff qui a fait, il faut le dire, une saison plus que moyenne en Gironde, il pourrait intéresser l'Olympique Lyonnais. Interrogé par Canal+ jeudi dernier, le président du club rhodanien, Jean Michel Aulas, a déclaré « Yohann Gourcuff a toujours intéressé l'OL(...). Là pour le moment, on n'a pas du tout engagé de discussions, mais c'est vrai qu'un joueur de ce talent là nous intéresse toujours"
Même si le départ de ce dernier semble toutefois peu probable, la reconquête du titre de champion de France la saison prochaine semble difficile pour le club sans un entraîneur qui l'a porté à bout de bras en sachant tirer le meilleur de son groupe.
Les supporters ont toutefois d'ores et déjà quelques certitudes quant à l'avenir. Ces derniers peuvent, il est vrai, compter sur une structure solide mise en place par le président Triaud dès son arrivée au club en 1996. Il faudra pourtant que le futur entraîneur de Bordeaux ne plie pas sous la pression de la succession de Blanc afin de ne pas faire retomber les Girondins dans le ventre mou du classement, statut qu'ils ont notamment connu durant les années Ricardo. Une partie de la réponse sera certainement dévoilée dans quelques jours, lorsque le futur patron de Bordeaux sera nommé. A ce propos, on parle beaucoup de l'ancien entraîneur de l'Olympique de Marseille: Eric Gerets. Un homme qui aurait sans nul doute la carrure nécessaire afin de remettre Bordeaux à flots. Affaire à suivre.

Grand Prix de Formule 1 - circuit de Montecarlo

LA "REMUNTADA" - Tous ceux qui croyaient que doubler au circuit de Monaco était pratiquement impossible, détrompez-vous ! En effet, après son accident dans les essais libres qui précèdent les qualifications de Samedi, Fernando Alonso (Ferrari) a du partir des box. Mais cela ne l'a pas empêché de grappiller 18 positions, pour terminer finalement en 6ème position. A noter le choix technique de changer de pneumatiques après deux tours, alors que la safety car était entrée sur la piste, pour ensuite continuer le Grand Prix sans repasser aux stands.

INTERRUPTION DE COURSE - Trois accidents: tout d'abord celui de Hulkenberg (Williams) dans le tunnel. Abandon du champion en titre Jenson Button (McLaren). Ensuite, celui de Rubens Barrichello (Williams), et l'empilage réalisé par Trulli (Lotus) sur Chandhok (Hispania Racing). Ce dernier accident fera l'objet d'une discussion de trois heures de la part des juges à propos du dépassement de Schumacher (Mercedes GP) sur Alonso en luttant pour la sixième place, alors que le drapeau jaune n'était pas encore rentré. Il sera sanctionner: erreur de Ross Brawn, directeur technique, et du septuple champion du monde.

DOMINATION RED BULL - Vettel (Red Bull) avait dit qu'il ferait tout pour passer devant Kubica (Renault), et il l'a fait. Résultat: une domination, qui devient progressivement incontestable, de la Red Bull permet une doublé Red Bull, avec la victoire de Marc Webber.

Classement pilotes :
1. Sebastian Vettel 78 pts (1 vict.)
1. Mark Webber 78 pts (2 vict.)
3. Fernando Alonso 75 pts (1 vict.)
4. Jenson Button 70 pts (2 vict.)
5. Felipe Massa 61 pts
6. Lewis Hamilton 59 pts

Classement constructeurs:

Football - Serie A - Dernière journée de championnat

TOUT EN 90' MINUTES - Ce championnat de Serie A se jouait en 90 minutes, comme deux ans en arrière. A l'affiche, d'une part l'AS Roma qui se rendait à Vérone pour espérer gagner le titre face au Chievo, d'autre part l'Inter était à Sienne (déjà reléguée) où il fallait gagner pour avoir le titre en poche. Malgré une Roma nerveuse, Vucinic et De Rossi assurent la victoire en espérant que le Siena maintienne le match nul. Pendant 36 minutes, la Roma est championne, et le Siena qui tente d'appliquer un catenaccio, mais l'irrésistible Milito permet à l'Inter de gagner son cinquième Scudetto consécutif.

TRIPLETA NERAZZURRA - Victoire en Coupe nationale, victoire en championnat. Il ne reste plus que la finale de Champions League face au Bayern Munich pour que l'Inter fasse l'exploit "guardiolien" du FC Barcelona, en s'offrant la possibilité de remporter six titres en une saison, mais sous l'empreinte de Mourinho. Il ne faudrait surtout pas que l'Inter se rappelle que cela fait 45 ans qu'elle ne remporte plus une coupe européenne...

RESULTATS - La Sampdoria menée par Gianpaolo Pazzini gagne à Naples, ce qui leur permet, malgré la victoire 2-1 de Palerme à Bergame, d'accéder aux préliminaires de Champions League. Palerme et Naples vont en Europa League, ainsi que la Juventus, qui malgré une saison désastreuse (15 défaites comme en 1962 !) obtient aussi une place en Europa League, grâce à la finale Roma-Inter en Coupe d'Italie qui attribuait une place en Europe. Les reléguées en Serie B étaient déjà connues: Atalanta, Siena et Livourne.

8ème étape: Chianciano Terme/Monte Teminillo


MOINS EPIQUE - Cette étape fut moins épique par rapport à celle d'hier, on peut accuser sur ce coup la fatigue. En effet, lors des derniers kilomètres (16km), la pente à 7,5 - 8% (max. 12%) met en valeur les coureurs en haut du classement. En commençant par Vinokourov (Astana), en maillot rose, qui suit à la trace Evans (BMC Racing, à 1'12''). On trouve Sastre (Cervélo), Cunego (Lampre), Nibali et Basso (à 1'33'' et 1'51'', Liquigas), Scarpone (Androni - Diquigiovanni) ou encore Garzelli (Acqua e Sapone). Toutefois, malgré quelques faibles tentatives personne n'arrive à se démarquer...

L'AUTRE SORENSEN - Si ce n'est Chris Sorensen (Saxo bank), ce n'est pas le même que celui d'hier, mais il part dans une échappé pendant 113 km, en terminant seule cette aventure. Bref, le classement n'est pas destiné à changer jusqu'à l'étape du Monte Zoncolan au programme de la 15ème étape, en programme le 23 mai. En attendant, la 9ème étape se déroulera entre Frosinone et Cava de’ Tirreni qui ne devrait pas chambouler le classement.

samedi 15 mai 2010

Giro d'Italia - 7ème étape - Carrara/Montalcino

EPIQUE - Vous prenez une pluie ininterrompue, du vent, un peu de froid. A cela vous ajoutez la terre battue dans les derniers kilomètres de l'étape, et vous obtenez une course épique, digne des plus grandes courses à étapes. C'était la principale caractéristique de cette 7ème étape du Giro, longue 222 km. Les 110 premiers kilomètres se sont déroulés sur le littoraux de la Versilia, et la région de Pise, avec une route plate. Le peloton va arriver à une moyenne de 52 km/h durant les 40 premiers kilomètres. Après une tentative d'échappé, ce sont Rick Flens (Rabobank) et Nicki Sörensen (Saxo Bank) qui se démarquent après 85 km, en atteignant une avance de 9'25''.


ETAPE D'ANTAN - Mais le plus beau reste à venir, les 19 derniers kilomètres présentent 14 km de terre battue dont une montée qui atteint 16%, avec une météo plus que détestable, nous assistons à une véritable course datant du siècle dernier. Quelques kilomètres avant le début du passage en terre battue, c'est la maillot rose Vincenzo Nibali (Liquigas) qui chute, avec Carlos Sastre (Cervélo) et le maillot blanc Valerio Agnoli (Liquigas). Attente d'une minute pour changer de vélo, cela va coûter cher à la maglia rosa. Une groupe de 20 coureurs se détachent à l'avant, dont Vinokourov (Astana), Cadel Evans (BMC Racing). Derrière Nibali attend le retardataire Ivan Basso (Liquigas), mais ce sont Cunego (Lampre), Evans, et Vinkourov qui se débattent en avant pour remporter cette étape. C'est le champion du monde 2009 qui a la meilleure, Cadel Evans, suivi par Vinokourov qui reprend le maillot rose dans les rues sinueuses du bourg médiéval de Montalcino.

ETAPE PIEGE - Cette étape pourrait être fatale pour certains, en attendant Vinokourov passe en tête du classement général. A 1'12'' Evans suit, avec David Millar (Garmin, à 1'29'') et Vladimir Karpets (Katyusha à 1'30''). Vincenzo Nibali est relégué à la cinquième position à 1'33''. Demain, 8ème étape entre Chianciano Terme et Terminillo, 189 km. Le Mont Terminillo se distingue par les 16 derniers kilomètres avec une pente moyenne de 7,5 - 8% avec un maximum de 12%. A suivre !

Video de l'étape

vendredi 14 mai 2010

La France privée de Parker pour le mondial!



Le meneur de jeu de l'équipe de France et des San Antionio Spurs ne participera pas au mondial de basket en Turquie qui se déroulera entre le 23 août et le 12 septembre prochain. Il a en effet annoncé ce vendredi sur son site internet que sa décision était « irrévocable ». Tony Parker a, il est vrai, connu une saison difficile dans le Texas minée par des blessures au talon et à la main. L'ancien joueur du Paris Basket Racing n'a pris part « qu'à » 56 matchs sur les 82 que compte la saison régulière pour une moyenne de 16 points par match, son moins bon total depuis 2003-2004 (ndlr: 14,7).
Parker, qui a participé à toutes les campagnes estivales de l'équipe de France depuis 2007, ne s'est donc pas vu autoriser à participer à ses premiers mondiaux seniors mais tout n'est pas que question de problèmes physiques. Le meilleur joueurs des Finals 2007 voit en effet son contrat se terminer en 2011 et cet été sera donc celui de la renégociation, celle d'un contrat de près de 13 millions de dollars annuels.
Tony Parker qui aura 28 ans le 17 mai prochain est à un tournant de sa carrière, un virage qu'il se doit de bien négocier afin de ne pas revivre une saison où le poids de la fatigue accumulée s'est fait sentir. Une absence dont devront profiter les Beaubois, Diaw, Batum et consorts afin de s'affirmer dans une équipe de France qui sera alors en mal de leader.